Le rez-de-chaussée de la résidence regroupant les usages du tiers-lieu, les accès aux logements et au coeur d'îlot paysager forme une plinthe urbaine claire et traversante le long du passage du tram et de la place au nord. Les deux corps de bâtiments dédiés aux étudiants regroupent les 300 studios de façon équilibrée sur quatre à cinq niveaux.
Le projet est structuré suivant le rythme régulier des trames des chambres, sur toute la longueur de leurs façades. La légère cassure de la linéarité de la façade aux extrémités pour le retournement de la chambre en pignon propose une surprise dans le champ visuel du passant et adoucit la frontalité des deux bâtiments. La façade est interrompue en trois endroits par des jeux de retraits, disposés de telle sorte qu’ils articulent également pour le batiment sud la perception des porches d’entrée. Cette ligne de ciel découpé offre aux résidents trois terrasses plus intimistes en hauteur.
La forme particulière en biseau du trumeau, les variations de nu entre le poteau en béton et la façade ossature bois, le jeu entre le plein et les ouvertures, permettent d’animer la façade, d’apporter relief et ombre et de rompre une monotonie latente. Le poteau trumeau est lasuré et coulé en place sur chaque hauteur d’étage, laissant la matière du béton fini afficher son veinage. Comme un seul bloc de marbre extrait et empilé, ce pilastre développe la verticalité de la trame. La lecture de la rive de dalle en béton, en saillie par rapport au remplissage entre trumeau, réintroduit une légère horizontalité ; ce débord participe également au recoupement au feu du mur ossature bois.
La teinte gris rosé clair des ouvrages en béton lasuré et des plaquettes, crée une identité forte à cet endroit de la Ville, tout en restant en cohérence avec les alentours, elle évoque des matériaux naturels, ou un élément du contexte, les toitures en tuile rouge des maisons de ville.